Dans une déclaration conjointe de la société civile des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri rendue publique le jeudi 8 août à Goma, une préoccupation face à la situation humanitaire désastreuse qui prévaut dans ces provinces de la République Démocratique du Congo a été exprimée. Cette déclaration met en lumière la souffrance insupportable des milliers de compatriotes déplacés, qui ont vu leur vie bouleversée par un conflit armé persistant.

Dans cette déclaration, il est souligné que la souffrance des populations déplacées a atteint des limites inacceptables, faisant appel à un sens commun d’humanité et à la responsabilité collective pour que chacun, à son niveau, s’engage d’urgence à mettre fin aux hostilités et à créer un environnement pacifique où les congolais pourraient retourner sur leurs terres natales.

« Cette situation tragique ne peut demeurer inaperçue ni tolérée, car elle fait appel à nos consciences et à nos valeurs humaines les plus fondamentales. La souffrance de nos compatriotes déplacés entre eux a atteint les limites du tolérable et mérite que nous puissions nous y pencher tous et faire tout pour que cesse cette guerre afin de permettre à nos compatriotes de regagner leurs milieux d’origine et vivre dans la paix », a déclaré la société civile.

Cette structure citoyenne lancé un appel à la communauté humanitaire, tant internationale que nationale, qu’il est impératif de redoubler d’efforts pour fournir une assistance humanitaire digne et respectueuse aux déplacés, dont le seul crime est de naître et de vivre dans des régions à ressources riches mais également convoitées par des acteurs extérieurs, notamment le Rwanda et l’Ouganda, ainsi que leurs alliés internationaux. 

« Ce phénomène de convoitise pour les ressources naturelles stimule et prolonge le cycle de violence et de souffrance que subissent ces populations vulnérables », pense la société civile.

La déclaration de la société civile interpelle également le gouvernement congolais, lui rappelant son devoir régalien de protéger tous ses citoyens et de réponse appropriée envers ceux qui ont été contraints de fuir leurs foyers en raison des conflits armés et de l’absence de sécurité. « Les conséquences à long terme de cette crise sur la stabilité sociale et économique des régions touchées sont d’une gravité alarmante ». 

La responsabilité de la communauté internationale et du gouvernement congolais est immense dans la recherche des solutions qui mettront un terme à cette tragédie. 

Gloire Balolage