
Une rencontre sur la promotion de la culture de la paix et à la sécurité, a été organisée par le mouvement de la fraternité, en partenariat avec la 34e région militaire et la section des affaires civiles de la MONUSCO ce jeudi 25 juillet 2024 à Goma. Cette session de sensibilisation a rassemblé divers acteurs locaux, y compris des autorités militaires et policières.
Lors de ce rendez-vous, les jeunes ont été appelés à adopter une culture de paix tout en adoptant une approche globale et collaborative. « Ce qui a été dit, c’est juste soutenir l’armée et la police mais aussi leurs partenaires dont la MONUSCO. La recommandation, c’est de rester dans la franche collaboration », a déclaré Alidor Pilipili, coordinateur du mouvement de la fraternité, organisateur de ces assises.
Le lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko, porte-parole des forces armées de la RDC en province du Nord-Kivu, convié à cette activité a souligné que, grâce à un engagement soutenu des services de défense et de sécurité qui ont su jouer pleinement leur rôle, il a été observé une diminution significative de la criminalité et du banditisme urbain.
« Pendant un temps, le service de défense et de sécurité, ont joué pleinement leurs rôles, et il y a eu diminution de la criminalité ou banditisme urbain. La jeunesse a confiance en son armée et moi je fais aussi confiance en notre jeunesse. L’objectif est qu’on sache que nous sommes tous acteurs de la paix et la sécurité dans toute la province du Nord-Kivu », a-t-il indiqué.
Cet officier de l’armée a insisté sur le fait que, tant le service de défense et de sécurité que la population doivent être des acteurs actifs dans les opérations menées contre les agresseurs de la République Démocratique du Congo, en particulier face aux menaces provenant du Rwanda tout en soulignant qu’il est essentiel d’adopter une approche globale et collaborative. « J’exhorte les jeunes et la population entière à participer activement à la sécurisation non seulement de leur ville, mais aussi de l’ensemble de la province »,dit-il.

Un appel à soutenir les partenaires des organes de sécurité et défense
Dans un contexte de tensions persistantes et de défis sécuritaires majeurs, le lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko, a exprimé l’importance cruciale d’un départ soigneusement orchestré de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo, MONUSCO, mettant en avant la nécessité d’un retrait responsable qui tient compte des réalités sur le terrain et qui rassure la jeunesse sur l’engagement de l’État à garantir la sécurité et la stabilité. « Il est vrai que la république a déjà trouvé un terrain d’attente pour le départ de la MONUSCO mais, il faut que ce départ soit responsable car si la mission est ici c’est sur demande du gouvernement congolais. Imaginez-vous quelqu’un avec qui vous avez passé plus de 25ans, lui demande tout de suite de partir comme un vulgaire, ça ne tient pas. D’où, il était très important qu’on rassure d’abord la jeunesse, que la MONUSCO ne soit pas là pour une éternité mais qu’elle partira de manière responsable » a-t-il renchéri.
Stéphane Kitsa, l’un des participants à cette rencontre, estime qu’il existait un grave problème lorsque la jeunesse s’en prenait aux partenaires du gouvernement, mais qu’en tant que jeunes responsables, ils s’engagent désormais à ne plus adopter cette approche, préférant plutôt adresser leurs préoccupations au gouvernement par le biais des lettres pour explorer des solutions dont la nécessité d’une collaboration civilo-militaire afin de renforcer la paix et la sécurité dans leur communauté. « Le grand problème est que la jeunesse s’attaquait aux partenaires du gouvernement. Entant que jeunes, nous nous engageons à ne pas s’attaquer encore aux partenaires du gouvernement. S’il y a des problèmes il faut chercher des pistes des solutions d’une autre manière surtout que nous venons d’être outillés sur les avantages de la collaboration civilo-militaire », dit-il.
« L’engagement du mouvement de la fraternité, des FARDC et de la MONUSCO constitue une lueur d’espoir car la collaboration civilo-militaire est essentielle pour bâtir un avenir de paix » ont dit bon nombre de participants.
Gloire Balolage