
L’Union Nationale de la Presse du Congo section du Nord-Kivu avec l’appui de la Direction de développement et de coopération suisse a procédé à une formation des responsables des médias et rédacteurs en chef sur la nouvelle loi de la presse et le code du numérique ce jeudi 18 juillet 2024 en ville de Goma.
Le facilitateur du jour, Maître Pépé Mikwa est revenu sur la différence sur l’éthique et la déontologie qui sont des principes directeurs de la morale et des textes élaborés par les organisations qui tracent ce qu’il faut faire et ce qui n’est pas autorisé selon les milieux et les mœurs. Il a aussi, dressé succinctement les innovations qui sont dans cette nouvelle loi dite « Loi Muyaya » sur la reconnaissance des médias associatives, communautaires, confessionnels et en ligne. Les participants ont eu à savoir les avantages que regorge cette loi en dehors des délits de presse qui n’ont pas été dépénalisés par cette loi. « Ce qui reste un travail de plaidoyer des médias » a dit le formateur.
« C’est une loi qui mérite une vulgarisation pour que les gens s’imprègnent de ses innovations. Ce qui est d’ailleurs important dans cette loi ce sont les innovations apportées parce que nous on est déjà une radio communautaire mais avec l’ancienne loi, les radios communautaires n’étaient pas considérées et n’étaient pas juridiquement reconnues. Au moins, avec cette nouvelle loi, nous avons déjà une personnalité juridique. C’est la même chose qui est pour les médias en ligne. On connaît qu’aujourd’hui qu’à partir de son téléphone, on peut avoir des informations. Les sites qui diffusent, qui publient ces informations avec l’ancienne loi n’étaient pas connus comme médias à part entière » a fait savoir Stoïcien Lwembo, rédacteur en chef de la radio soleil levant à la sortie de la salle de l’atelier.
Le fait que les délits de presse ne soient pas dépénalisés malheureusement au Congo, reste une interpellation aux journalistes à la prudence dans l’exercice de leur métier. Ils doivent rester professionnels et respecter le code d’éthique et déontologie pour ne pas tomber dans ces délits de presse et de ne pas être poursuivis par la justice.
Pour Frédéric Feruzi, Directeur de la radio Bora FM il s’agissait d’un rappel par rapport à l’ancienne loi de 1996 mais également d’une comparaison avec celle qui a été promulguée en mars 2023 par le président de la République qui apporte les innovations complexes. Il ajoute que l’ancienne loi présentait quelques lacunes par rapport à la presse en ligne mais également par rapport à la confusion entre les radios communautaires, confessionnelles et commerciale. « Nous, responsables de la presse, ça valait de la peine pour que nous essayons de nous adapter aux législations qui nous gèrent mais également pour nous aider à faire face à notre ignorance d’une connaissance qui n’est pas suffisante sur ce que prévoit les législateurs en matière fiscale surtout avec des services qui nous soutiraient de l’argent que l’on n’aurait pas dû payer » souligne Frédéric.
Celui-ci recommande à l’UNPC de multiplier ces genres d’activités à Goma comme dans d’autres coins de la province pour prévenir les responsables concernant les modifications apportées par la nouvelle loi.
Signalons que ces assises entrent dans le cadre du projet de renforcement des capacités des journalistes et médias du Nord-Kivu pour une information de qualité, cohésive et inclusive.
Nanou Kazaku