
Les femmes déplacées de troisième âge du camp Msawato au quartier Katoyi en commune de Karisimbi disent vivre sans assistance. Aucune aide humanitaire des vivres et non vivres ne leur parvient depuis un moment.
En marge de la journée mondiale des grands parents et personnes âgées, célébrés le 23 juillet de chaque année, notre rédaction est parvenue à se rendre dans le camp Msawato pour s’enquérir de la situation que traversent ces personnes vulnérables. Une fois sur place, la situation est catastrophique. Anukabakende, indépendante et femme de troisième âge raconte : « je proviens de Kibumba en territoire de Nyiragongo , ici, je vis avec 7 enfants orphelins. Nous restons affamés et nous n’avons pas d’eau potable, ni de médicaments. Pour manger, j’envoie les enfants quémandé afin que nous puissions trouver quoi mettre sous la dent ». Cette vieille dame ne veut que voir les gens de bonne volonté ou même les humanitaires leur venir à la rescousse moyennant des vivres et non vivres ainsi que des bâches qui posent jusque-là problème. « Nos petits enfants ont la malnutrition suite au manque des nourritures. Les vêtements font aussi défaut. Les autorités doivent nous venir en aide avec des bâches, vivres, non-vivres, l’eau potable, la construction des latrines », ajoute-t-elle.
Fouillant Kibumba lorsque les bombes tombées sur la cité, s’est retrouvé à Kanyarucinya qu’elle était obligée de une fois d’autres bombes y étaient larguées. Une fois au camp Musawato, le calvaire l’a accueillie. « C’est le manque des vivres, des latrines, de l’eau potable et du manger. Nous sommes dans l’obligation de quémander dans la rue malgré mon âge de 62ans, si moi vielle femme de mon état, je ne quémande pas, je n’aurai pas la nourriture » indique cette veuve qui parcourent toutes les rues de Goma avec ses deux petits-enfants pour avoir quoi ramener dans leur hutte pour le manger unique du soir. Et pour leur besoin sanitaire : « nous n’avons pas accès aux toilettes car personne ne veut de ses latrines. Nous faisons nos besoins à même le sol après cela nous enverrons ces déchets avec des feuilles dans des toilettes en cachette ». « Nous nous demandons aux autorités de restaurer la paix afin que nous regagnons notre milieu d’origine car nous vivons dans des conditions très difficiles. Nous manquons à quel saint nous vouer », conclut-elle.
Ces femmes indiquent que leurs enfants ne partent plus à l’école depuis qu’elles sont dans des camps et ces derniers ne font que vagabonder dans des quartiers pour quémander afin de trouver la nourriture.
Nanou Kazaku