La jeunesse des pays membres de la Communauté Est Africaine unie au tour des résolutions 2250, 1325 et 2475 pour un avenir paisible pour tous. Une centaine de jeunes, venus de la République démocratique du Congo, de la Tanzanie, du Burundi, de l’Ouganda, du Soudan du Sud et du Kenya, se réunissent pendant trois jour, de réflexion intense, depuis le Mardi 22 Octobre. L’objectif est de trouver des solutions durables pour mettre fin au cycle des violences et ses corollaires qui ravagent la région depuis trop longtemps.

S’appropriant ces résolutions du Conseil de sécurité des nations unies, ce forum régional marque un tournant dans la lutte pour la recherche de  la paix se fondant sur les instruments juridiques et techniques du niveau international. Ces résolutions, qui mettent l’accent sur le rôle de la jeunesse, des femmes et des personnes handicapées dans la prévention et le règlement pacifique des conflits, offrent un cadre idéal pour les discussions entre ceux-là qui sont appelés à hériter de la gouvernance de leurs pays respectifs pour prévenir l’avenir en développant d’avance les relations de bon voisinage, d’amitié et de fraternité; gage du règlement ultérieur des conflits par des moyens pacifiques.

Les participants, issus des organisations de la société civile toute tendance confondue abordent les causes profondes de l’instabilité, telles que la pauvreté, le chômage, les inégalités et les conflits armés. Ils partagent leurs expériences et leurs connaissances pour mieux comprendre les défis auxquels est confrontée la région.

« L’absence de la jeunesse du  Rwanda ne nous a pas découragés pour autant qu’ils soient conscients de commencer à construire progressivement la conscience collective vers le panafricanisme », a dit l’un des participants.

« Au regard du rôle que les uns et les autres doivent jouer, le souhait est qu’à la prochaine la jeunesse rwandaise soit compté parmi eux pour s’assurer aussi de leur contribution pour le retour de la paix durable dans l’Est de la RDC et ainsi mettre fin aux suspicions et tensions qui alimentent encore d’opinion publique », ont dit plusieurs participants qui soulignent  l’importance de la solidarité et d’une approche inclusive pour parvenir à une paix durable en appellent tous les acteurs de la région à s’engager dans un dialogue constructif et sincère.

Des décisions avec intentions salvatrices…

À l’issue de ces trois jours de débats, les jeunes vont élaborer un cahier de charge qui sera soumis aux instances décisionnelles à tous les niveaux. « Ce document contiendra des propositions concrètes pour renforcer la sécurité, promouvoir le développement et favoriser la réconciliation du continent Africain », ont indiqué les organisateurs.

Les participants insistent sur l’importance de l’arrêt de la guerre enfin de procéder au retour des déplacés internes et même des réfugiés dans leur milieu respectif.

« L’éducation et la formation professionnelle pour donner aux jeunes les moyens de s’insérer dans la vie active et de contribuer au développement de leur communauté », est l’une des recommandations exprimées d’avance par les participants.

La participation des femmes à tous les niveaux de prise des décisions pour garantir une paix durable et inclusive n’est pas exclue.

Le soutien aux initiatives locales de paix et de réconciliation…

Ces jeunes soutiennent la lutte contre l’impunité pour que les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité soient traduits en justice.

Ce forum régional est une étape importante dans la construction d’un avenir meilleur pour la région des Grands Lacs. Les jeunes ont montré leur détermination à jouer un rôle actif dans la recherche de la paix. Il appartient désormais à la communauté internationale et aux autorités de la région de soutenir leurs initiatives.

Goma est donc pris comme le creuset de la paix durable par tous ces jeunes.

Claude Baguma, reporter occasionnel