Une vingtaine de journalistes ont été formés du jeudi 18 au vendredi 19 juillet 2024 sur les violences basées sur le genre (VBG) mais aussi des exploitations et abus sexuels (EAS) qui touchent la communauté. Cette matière a été accompagnée d’un code de bonne conduite et la notion de recevabilité.

Cette formation visait non seulement à informer les participants, mais également à leur fournir des outils nécessaires pour qu’ils puissent comprendre ces problématiques et contribuer à leur éradication au sein de la société congolaise en plus de sensibiliser les journalistes sur leur rôle crucial en tant que vecteurs d’information considérant que cette dernière (l’information) joue un rôle fondamental dans la lutte contre les violences basées sur le genre. « Il était essentiel que les médias soient bien équipés pour aborder des telles questions avec la rigueur qu’elles méritent » ont dit les organisateurs. 

Les formateurs ont souligné l’importance de responsabiliser les journalistes afin qu’ils puissent signaler ces situations douloureuses et contribuer à une meilleure compréhension des problématiques des VBG et d’EAS.

Madame Alice Aganze, point focal genre au sein du programme de promotion de soins de santé primaires (PPSSP), a souligné l’importance cruciale des acteurs des médias dans la lutte contre les violences basées sur le genre et les abus sexuels en République Démocratique du Congo, en affirmant que leur pouvoir communicatif constitue une opportunité essentielle pour sensibiliser et mobiliser les communautés face à ces enjeux majeurs.

« Les médias étant un pouvoir, la communication comme pouvoir sur la communauté, nous savons qu’avec les acteurs des médias, cela constitue une étape importante à atteindre. À travers eux, au moins le message sur les exploitations et abus sexuels, que les communautés subissent, peut atteindre le grand public », a-t-elle martelé.

Elle a aussi insisté sur la nécessité d’orienter les efforts pour atténuer le risque des violences dans la province du Nord-Kivu en évoquant le pouvoir d’impact des médias tout en précisant combien il était fondamental que le message parvienne à la majorité de la population.

Informer oui ! Dénoncer, d’accord

Par ailleurs, la formation ne se limitait pas à la simple sensibilisation. « Nous avons aussi pensé à réfléchir sur les voies de signalement, puisque lorsqu’il y a un cas d’exploitation ou d’abus sexuels, ou les cas de VBG en générale, il est beaucoup recommandé de les signaler », a ajouté Madame Alice Aganze. Ainsi, un numéro vert a été vulgarisé, permettant à toute victime ou témoin de signaler des situations critiques en toute sécurité.

Des nombreux participants ont fait part de leur satisfaction quant à la pertinence des thèmes abordés. Ils se sont engagés à mettre en pratique les compétences acquises lors de cette formation pour couvrir ces problématiques avec plus de profondeur et de sensibilité. 

Grâce à cette formation, les journalistes de Goma, prennent déjà conscience de leur pouvoir en tant que professionnels de médias. Ils réalisent qu’ils peuvent changer les narratifs et contribuer à établir une société plus juste en utilisant leurs médias respectifs.

Notez que cet atelier a été organisé par le programme de promotion de soins de santé primaires (PPSSP), en collaboration avec la division provinciale de la santé du Nord-Kivu.

Gloire Balolage