
Après investiture du nouveau comité de l’association culturelle IGISENGE Hutu, le dimanche 23 octobre dernier, Josué Kabanza, jeune leader Hutu, appelle à l’unité et à l’action pour relever les défis de la tribu Hutu à l’Est de la République démocratique du Congo.
« Chers membres du nouveau comité de l’association culturel IGISENGE, tout d’abord, permettez-moi de vous féliciter chaleureusement pour votre nomination à ces postes cruciaux. En prenant fonction aujourd’hui, vous entrez dans un contexte particulièrement difficile qui exige à la fois détermination et engagement. La tribu Hutu est confrontée à une marginalisation politique, à une domination économique écrasante et à une aliénation culturelle profonde. Les terres des Bahutu sont actuellement occupées par les M23, et la majorité des déplacés vivent dans des conditions précaires, souffrant d’un manque de dignité et de ressources. Votre responsabilité est immense. Comme l’a dit Nelson Mandela, cela semble toujours impossible jusqu’à ce que ce soit fait », a dit ce jeune trop actif, après l’investiture de ce comité.
Pour lui, cette situation résonne particulièrement en cette période de crise, une situation qui souligne l’importance de croire au changement, même face à des défis qui peuvent sembler insurmontables : « Vous êtes appelés non seulement à reconnaître ces obstacles, mais aussi à élaborer des stratégies concrètes pour les surmonter ».
Un comité ne vit que de l’appui de ses membres…
L’Association culturelle IGISENGE rencontre également des problèmes de cotisation de ses membres. Il est donc impératif de mettre en place des politiques robustes de mobilisation des fonds et de gestion transparente des ressources. « Cela renforcera notre capacité à agir et à soutenir notre tribu de manière efficace et durable », souligne Josué.
Il insiste que l’unité du Muhutu doit figurer parmi les priorités de ce comité. « Nous sommes confrontés à des conflits complexes qui nécessitent des solutions urgentes pour éviter des conséquences graves, y compris des pertes de vies humaines inutiles. Par exemple, le conflit entre ceux qui soutiennent les anciens combattants ayant collaboré avec le Rwanda et ceux qui les considèrent comme des traîtres doit être abordé avec soin », soulève Josué Kabanza.
Il appelle ce comité à élaborer un cadre de dialogue permanent ainsi qu’un processus communautaire de vérité, de justice et de réparation. « Comprendre notre histoire est essentiel pour éviter que les erreurs du passé ne se reproduise », martèle-t-il.
Une communauté avec identité parfaite…
Un autre enjeu important concerne l’accès à certains documents administratifs, tels que les passeports et les certificats de nationalité. « Ces questions sont vitales, car les autorités doutent parfois de notre identité. Il est donc essentiel que ce comité se penche sur ces problématiques afin de garantir que chaque membre de notre tribut puisse obtenir les documents nécessaires pour jouir de ses droits », souligne-t-il.
Le jeune leader indique que les Hutu attendent de ce comité un engagement fort en faveur de la paix pour la libération de leurs terres et le retour de leurs frères et sœurs chez eux. « Votre rôle est de porter cette voix et de travailler sans relâche pour atteindre ces objectifs », dit Monsieur Josué Kabanza.
Il invite ce bureau à se départir de toute affiliation politique pour exercer leurs fonctions avec transparence, indépendance et neutralité.
« Les fils et filles de la communauté Hutu attendent de vous, dans un avenir proche, une vision claire pour notre tribu, ainsi qu’un plan stratégique permettant à notre tribut de redevenir forte politiquement, économiquement et culturellement. Je tiens à réaffirmer ma disponibilité à collaborer avec vous pour faire avancer les projets d’IGISENGE. Ensemble, bâtissons une communauté où chaque membre pourra s’épanouir et participer activement à la création d’une société juste et équitable. Ensemble, œuvrons pour un avenir meilleur », conclut-il.
Claude Baguma, reporter occasionnel