Après près de trois années d’intervention humanitaire au centre de santé de Kanyaruchinya, situé au nord de Goma, Médecins Sans Frontières (MSF) annonce le retrait progressif de ses équipes d’ici la fin du mois d’avril. Cette décision intervient dans un contexte de diminution des besoins médicaux dans cette zone, désormais moins touchée par les déplacements massifs de populations.

Les camps de déplacés, qui s’étaient formés autour de Goma en raison des violences et des conflits armés dans la région, se sont en grande partie vidés ces derniers mois. En conséquence, le nombre de consultations médicales à Kanyaruchinya a nettement baissé. Face à cette évolution, MSF a décidé d’adapter sa réponse d’urgence pour concentrer ses efforts sur d’autres structures de soins où les besoins sont aujourd’hui plus criants.

Le bilan de l’intervention de MSF à Kanyaruchinya est significatif. « Plus de 220.000 consultations médicales ont été réalisées depuis le début de l’appui, ainsi que plus de 7.500 accouchements assistés. En parallèle, près de 6.000 victimes de violences sexuelles ont pu bénéficier de soins appropriés dans ce centre de santé grâce à la présence de l’organisation », fait savoir MSF.

Bien que Médecins Sans Frontière mette fin à sa présence active dans ce centre, l’organisation assure qu’elle continuera à surveiller de près l’évolution de la situation dans la région, prête à intervenir de nouveau si les besoins l’exigeaient.

Cette réorientation stratégique s’inscrit dans la volonté de MSF de répondre de manière agile et ciblée aux crises humanitaires, en allouant ses ressources là où elles sont le plus nécessaires, afin de maximiser l’impact de ses interventions médicales.

Gloire Balolage