Le groupement Chini ya Kilima, situé dans la chefferie des Andisoma, territoire d’Irumu en province de l’Ituri, est confronté à d’importantes difficultés dans le secteur de l’éducation, malgré des avancées sécuritaires qui favorisent progressivement le retour des populations déplacées.

Lors d’une visite effectuée le  mercredi 7 mai à l’école primaire Kirenge, à Sedzabo, chef-lieu du groupement, le constat est accablant. L’établissement manque d’infrastructures de base. Les toilettes sont insuffisantes, pas de pupitres ni de tableaux. On y observe aussi une pénurie généralisée d’équipements scolaires. Une condition générale dans plusieurs établissements scolaires.

Une situation que déplorent les écoliers, contraints de surmonter chaque jour des obstacles pour accéder à une éducation de qualité.

Rencontré, Lumbabo   Bungamuzi Vespasien, un des leaders de la communauté Bira, a exprimé avec émotion son inquiétude face à cette réalité préoccupante. « Le groupement Chini ya Kilima mérite un appui total. Nous lançons un appel au gouvernement et aux ONG qui interviennent dans le secteur de l’éducation, mais aussi aux  personnes de bonne volonté pour qu’ils viennent en aide à cette population longtemps oubliée », a-t-il déclaré tout en saluant les efforts déployés par les autorités locales et territoriales pour stabiliser cette zone autrefois marquée par l’insécurité.

Un groupement à multiples besoins…

Les difficultés du groupement Chini ya Kilima ne se limitent pas aux infrastructures scolaires. Lumbabo Bhungamuzi a également attiré l’attention sur d’autres problèmes majeurs qui minent la vie des habitants. « Je déplore aussi le ravage des cultures par les animaux, le manque d’eau potable et l’absence d’infrastructures sanitaires adéquates », dit-il.

Malgré ce contexte difficile, le retour progressif des habitants à Chini ya Kilima représente un signe encourageant. Ce regain de stabilité profite à l’ensemble du territoire d’Irumu, notamment en facilitant l’acheminement des produits agricoles vers les marchés locaux. 

« Pour que cette dynamique porte ses fruits, un soutien concret des autorités et des partenaires est essentiel », a fait savoir un observateur.

Uzele Kasamba